VENTS DEBOUT- Force 38 “Bonnes brises” 75 x 115 cm Encres colorées sur papier gaufré, Tableau marouflé sur toile Signé et daté au dos

Force 38 “Bonnes brises” 75 x 115 cm Encres colorées sur papier/ Tableau marouflé sur toile
Ce grand format fait parti d’une série de cinq tableaux nommés “Force” . Ils définissent la puissance du vent avec ses gradations sur l’échelle de Beaufort.

Le papier blanc et scarifié par les empreintes coupe le tableau dans sa largeur en lames déchiquetées se faisant face. Une grande tige de cotonéaster au centre du tableau, croise dans la verticalité ces deux bras nus. Elle traverse ce fleuve laiteux, en reliant comme un pont, les ilots colorés. Les ramifications de la plante, veinent en profondeur le papier mais n’arrêtent pas l’élan des jets colorés. La géométrie subtile de rectangles et de lignes, impose une rythmique qui scande la composition générale. L’œil survole ces territoires balayés par l’encre vive, modelés par les reliefs laissés des grillages, des plantes et d’un objet mémoire,.

« Pour réussir les nuages, le secret réside dans le pinceau-encre. Il faut manier le pinceau de façon extrêmement légère et rapide. Il faut que les effets de l’encre soient variés, tantôt secs, tantôt mouillés. L’encre est mouillante pour suggérer « le poids » des nuages lequel s’efface peu à peu sans laisser de traces. L’encre est « flottante » pour montrer « la tête » des nuages qui semble à la fois avaler et cracher. Que les traits tracés soient capables d’épouser toutes les formes de nuages, ceux qui s’arrêtent au-dessus d’une vallée comme pour l’aspirer, de ceux qui voguent vers le pic lointain comme pour l’embrasser »

Tan Taig Maitre chinois de la peinture à l’encre de chine. François Cheng, « Souffle-Esprit », Paris, seuil, 1989, p.121 122