Accrochées

Tesson

60 x 60 cm
Encres colorées et pastels sur papier gaufré,
Intégration de toile
Tableau marouflé sur isorel
Signé et daté au dos

Tesson

Rechercher le vide pour donner une respiration interne au tableau pose la question de la matérialité.
« L’air soulage l’inertie de la chaire ». Nos « civilisations » sont goulument « matérialistes ». Le leurre réside dans le fait que les valeurs de l’existence s’expriment en « poids » : réel (l’avoir) ou symbolique (le pouvoir). La notion « de l’essentiel » se pose alors. Une nouvelle « économie de vie » saine, humble, simple, spirituel et respectueuse, serait-elle un mythe ?

– Ici les matériaux de l’œuvre sont rudimentaires. La « pâte » picturale est dorénavant un jus d’encres, légers laissant place au blanc du papier gonflé d’air. Des grilles-matrices sont réutilisables, tout comme les végétaux et des objets trouvés. Le tesson marque l’objet basique qui permet de s’alimenter pour vivre. Il est comme une pièce archéologique de la présence humaine qui émerge de façon impromptue, mais en cohérence avec la surface peinte.

« Il y a une continuité entre la matière et l’imagination » Roger Caillois, « La pieuvre, Essai sur la logique de l’imaginaire »