Sculptures turbulentes
Femme, vie, liberté
Femme vie liberté. La Marianne Iranienne.Papier gaufré/ Impression encre/ Capsule temporelle intégrée dans colonne / 2022 / Hauteur 60 cm sur 35 cm. N’est plus disponible. Signée et datée dessous
« Femme, vie, liberté » ou Marianne Iranienne-60 cm de haut sur 35 cm de large. 2022. Non disponible
Les évènements de la vie sont parfois si violents par leur injustice et leur inhumanité, que l’émotion et la colère débordent. Il est cathartique de réaliser une œuvre, pour se panser (penser ) l’âme et marquer sa fraternité « sororité ». C’est à partir d’un article de Xavier FRERE, journaliste à l’Indépendant, que le besoin de réaliser une sorte de Marianne s’est imposée. Une réaction forte à la suite de la mort de trop de Jina Mahsa Amini. Des minarets sont érigés en couronne par le jeu de moulages de balustres, qui sont autant de doigts dressés. La Marianne exhibe sa poitrine nue, sur laquelle court l’impression des revendications peintes à l’encre rouge comme autant de graffitis ou de tatouages. Des signes considérés comme subversifs par les autorités du pays. L’absence de tête, que l’on décapite en cas de sanction, est comme remplacée par une main levée, composée par le buste et les cinq tours. La colonne cannelée rappelle la civilisation grecque. La sculpture devient dans sa totalité une pièce d’échiquier: la Reine et le Courage. Elle renferme une capsule temporelle sous la forme d’un tube de carton. Il renferme le précieux article du journaliste. Je rends ainsi hommage à la liberté d’expression du journalisme, qui là-bas n’aurait peut-être pas survécu à la répression, qui impose un pouvoir patriarcal total , phallocratique et irrespectueux des droits fondamentaux des humains. Il terrorise, avec la plus grande lâcheté, les femmes qui revendiquent l’accès à une liberté légitime, les opposants, les intellectuels comme les journalistes Iraniens .
VIDEO de Making of de « Femme, vie, liberté »
Œuvre exposée au café décintré fin septembre et début octobre 2022