Hauteur 150 cm à 180 cm/ 7 masques sur tige (Papier, pigments, fibre de chanvre, miroirs, plumes, métal).
“Icare, personnage de la mythologie grecque, jouissait de sa puissance aérienne et, prenant de plus en plus d’altitude, se pensait l’égal des oiseaux. Mais, ne résistant pas à l’intense chaleur de l’astre, la cire de ses ailes se mit à fondre, et le jeune garçon fut précipité dans le vide avant de plonger dans la mer qui porte aujourd’hui son nom”. L’installation composée d’une succession de sept têtes, aux expressions différentes et aux yeux clos, symbolise la vulnérabilité de l’Homme face à la nature, de l’ère anthropocène face aux risques d’une destinée tragique… Les masques réalisés en voiles de papier sont déchiquetés et fibreux, teintés de pigments. Ils sont prolongés de coiffures de différents cartons ondulés et de plumes. L’imparfait est sciemment travaillé afin d’intégrer “du vivant”. L’implantation des plumes ainsi que les trouées perforent les visages et des miroirs qui y sont intégrés. Les têtes sont perchés sur des tiges, elles-mêmes lestées au sol par des objets anciens en acier et en métal rouillé, tous issus de l’art populaire (faucille, poids, fer à cheval, chaines…). Ainsi elles oscillent aux gré des souffles.

“Un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé ; il le continue”. Auguste Rodin