Tableaux-cascades (série tondo)
Arabesques
Arabesques
Tableau circulaire
Un espace de repos
Tableau de coté
épaisseur de la tranche
Détail 5
Détail 6
détail 7
Détail 8
Arabesques – 100 cm de diamètre – Collection personnelle
J’ai réalisé ce tableau avec deux contraintes fortes : celle de démarrer à partir une bande verticale foncée et texturée en relief de vermicules, et l’utilisation de la répétition du motif décoratif:celui des arabesques. Lorsque nous contemplons l’œuvre, nous ne retrouvons pas les grandes élancées de courbes que j’affectionne, tout semble calme et posé. Or, lorsque l’on s’approche du support, l’œil perçoit alors des enchevêtrements et des explosions colorées .
Je me réapproprie cette couleur proche du noir à travers cette colonne verticale, légèrement décalée sur la gauche, qui s’imposait durement au cours du travail. Mes pensées allaient vers la construction du tableau de « Sainte Anne » de Léonard de Vinci. Dans son tableau, le corps charpenté de la mère de Marie, d’une droiture tutélaire imposante, porte les personnages. J’ai déposé sur ce totem sombre, des motifs bleu outre-mer qui rappelle son drapé de la sainte.
Une séparation orangée ascendante traverse le tableau en diagonale. Cette zone est noyée dans l’architecture en premier plan. Un dialogue s’instaure entre la composition de lignes, de rectangles et la rondeur du tableau. A cela s’ajoute le motif obsessionnel du frétillement des arabesques sur la totalité de l’espace picturale. Elles-mêmes questionnent les plantes imprimées.
Cette proposition « japonisante », est l’évocation d’une nature stylisée et réinterprétée par l’Homme, soumise aux velléité universelles, à la fois temporelles et spatiales. Les gaufrages ne soulèvent pas le papier. Ce sont les cartons ondulés qui donnent du relief et traduisent des valeurs selon les couleurs, les recouvrements, les jonctions et les différentes trames.
Le tableau ne fait-il pas penser aux désuets papiers peints des murs de chambre de notre enfance, effacés par le temps, délavés, déchirés ici et là, laissant réapparaitre des mémoires graphiques plus anciennes ?
« La mémoire est l’avenir du passé » disait Paul Valéry