Comment s’engager sur les chemins de la création pour trouver une harmonie dans le chaos ? Comment créer une voie que le regard pourrait emprunter au beau milieu d’une apparente confusion, de déséquilibres sur des territoires où des émotions s’entremêlent, où des contrastes chromatiques se répondent. Des paysages en relief ou plats, des fragments d’espaces concentrés et dilatés, émergent ici et là. Le regard explore un enchevêtrement des textures et de couleurs: le caché et le dévoilé, le mouillé (encres) et le sec (pigments), le noué et le peigné, en somme le calme et le torturé. Jusqu’à ce que le regard soit comme happé par une gerbe de feu ! La matrice du filtre, n’enregistre-t-elle la sismographie pas d’un monde qui bouillonne intérieurement ?

L’œuvre est  extraite d’une réflexion Bachelardienne qui valorise essentiellement la puissance de symbolisation des quatre éléments matériels (feu, eau, air, terre), qu’on y soit relié activement par le geste ou passivement par la contemplation, qu’ils s’adressent à l’animus masculin ou à l’anima féminine. Il en est résulté une grammaire universalisante des valences esthétiques et éthiques de chaque élément, caractérisées notamment par la bipolarisation et l’ambivalence des significations de chaque modalité des éléments.

VIDÉO filtre N°7